Le ronflement est un symptôme de la grossesse, il apparaît plus ou moins fréquemment. Véritable gêne au quotidien, il est la cause principale des insomnies des femmes enceintes. Il est lié à un rétrécissement des voies aériennes supérieures, qui découle de la distension de l'abdomen, et de la prise de poids liée à la grossesse. De plus, la quantité de sang dans le corps de la femme enceinte augmente, ce qui fait enfler les vaisseaux sanguins, notamment au niveau des passages nasaux. Tous ces éléments ont tendance à limiter les capacités à respirer librement. Les ronflements sont rarement graves, ils ont tout de même des répercussions sur la qualité de vie de la personne concernée, mais également sur celle des membres de son entourage. Et éventuellement sur le bébé à naître.
Une femme enceinte qui ronfle régulièrement durant sa grossesse a davantage de risques d'accoucher par césarienne et de donner naissance à un petit bébé. Une vaste étude de l’université du Michigan Health System (États-Unis) publiée en novembre 2013 dans la revue scientifique « Sleep », établit un lien entre des ronflements de la mère et la santé du futur bébé. Pour mener à bien leurs recherches, les scientifiques ont recruté entre 2007 et 2010 un panel de 1.673 femmes enceintes pendant et après leur grossesse, 35% d’entre elles avaient pour habitude de ronfler. Ils ont comparé les données concernant le ronflement des mères, mais aussi leur hygiène de vie et leur âge avec les dossiers médicaux des nouveaux-nés. Résultats :
• Pour les femmes ronfleuses, avant leur grossesse, la probabilité d'avoir un enfant parmi les 10% de bébés prématurés était élevée de 65%. Le recours à la césarienne pour ces femmes était 2,25 fois plus élevé.
• Pour les femmes qui ont commencé à ronfler une fois enceintes, le risque d'accoucher par césarienne était plus élevé de 68% par rapport aux femmes enceintes qui ne ronflent pas. Le Dr Louise O’Brien, auteure de l’étude, suggère que les ronflements pourraient déclencher une inflammation au niveau du placenta, qui se répercuterait sur la santé du bébé. Elle encourage ainsi les spécialistes à montrer davantage de vigilance durant les rendez-vous prénataux avec les femmes enceintes, et à interroger leurs patientes sur d'éventuels ronflements, de manière à mieux évaluer les risques en amont.
Pour diminuer l'intensité de vos ronflements, évitez de dormir sur le dos.
Voici des astuces faciles qui peuvent vous aider à passer des nuits paisibles.
Pour diminuer l'intensité de vos ronflements, évitez de dormir sur le dos, la meilleure position pour la femme enceinte étant de dormir sur le côté gauche. Ainsi, bébé repose sur le matelas et non sur la colonne vertébrale de la mère. Vous pouvez aussi ajouter un gros oreiller sous votre tête afin de décongestionner les voies nasales. Reposez-vous pendant la journée et faites des siestes. En cas de fatigue, le sommeil est plus profond et peut provoquer un relâchement des muscles, qui augmente les risques de ronflement.
Il est possible de suivre un traitement homéopathique afin de réduire les ronflements. Pour cela, il est recommandé de prendre 3 granules d'Opium 9 CH, chaque soir au moment du coucher.
Parfois les ronflements proviennent des parois nasales et non pas de la gorge, il faut donc penser à se dégager le nez la nuit. Prenez une douche chaude avant de dormir et nettoyez régulièrement le nez avec un spray à l’eau de mer. Il est possible aussi d'utiliser des bandelettes nasales, disponibles en pharmacie, elles vous aident à ouvrir les voies nasales pendant la nuit et mieux respirer.
Agent anti-inflammatoire, l’huile d’olive est également émolliente et assouplit les tissus situés le long des voies respiratoires permettant ainsi à l'air de passer plus librement. Tous les soirs avant d’aller dormir, buvez 1 à 2 cuillères à soupe d’huile d’olive.